L'Ordre national du Québec - Honneur au peuple du Québec - La plus haute distinction décernée par le gouvernement du Québec.

Claire Martin (1914 – 2014)

Officière (2007)

Romancière d'une grande finesse d'écriture, Claire Martin a contribué au rayonnement de la culture québécoise, par son œuvre littéraire qui traite d’amour, de libération et du courage d’être authentique et honnête. Son parcours d’écrivaine est jalonné de nombreuses distinctions.

Mme Martin est née à Québec, en 1914. Elle a étudié chez les sœurs de la congrégation de Notre-Dame, puis chez les Ursulines. Avant d'embrasser la vie littéraire, elle s’est fait connaître en tant qu’annonceuse à la radio, d'abord à CKCV, ensuite à CBV. C’est d’ailleurs elle qui a annoncé aux Canadiens français, sur les ondes, la fin de la Seconde Guerre mondiale sur le théâtre d’opérations européen. En 1945, elle s’est mariée et s’est installée à Ottawa, où elle s’est consacrée à l’écriture.

De 1958 à 1972, elle a fait paraître quelques titres, notamment :

  • Doux-amer (1960), roman considéré comme l’un des temps forts des années 1960 et perçu comme un chef d’œuvre, avec le recul des années;
  • Dans un gant de fer – La joue gauche (1965) et Dans un gant de fer – La joue droite (1965), récit autobiographique décapant, en deux tomes, qui a provoqué un choc sociologique et qui a fini par s’imposer comme un classique en tant que premier livre ouvertement féministe de la littérature québécoise.

De 1972 à 1982, elle a séjourné en France et s'est adonnée à la traduction littéraire. De retour au Canada, elle a laissé passer plusieurs années avant de se remettre à l'écriture.

En fait, il a fallu attendre en 1999 avant de voir paraître Toute la vie, qui tenait à la fois de l'invention et de la confidence. Puis ont suivi d’autres livres, dont Il s’appelait Thomas (2003), L’inconnu parle encore (2004) et Le feu purificateur (2008).

En 2010, Mme Martin avait été admise au grade d’officier dans l'ordre ministériel des Arts et des Lettres de France. Elle était également compagnon de l’Ordre du Canada depuis 2001 et membre de l’Académie des Grands Québécois. Elle avait reçu un doctorat honoris causa de l’Université Laval en 2009.