L'Ordre national du Québec - Honneur au peuple du Québec - La plus haute distinction décernée par le gouvernement du Québec.

Jean-Pierre Perreault (1947 – 2002)

Officier (2004)

Reconnu comme l’un des chorégraphes les plus importants du Canada, Jean-Pierre Perreault a créé un univers métaphorique et paradoxal où se côtoyaient l’essentiel et le social, le contemporain et l’intemporel, la fragilité et la force. Son approche globale de la création — qui faisait appel au dessin et à la peinture — unissait étroitement chorégraphie, scénographie, éclairages, musique et costumes. Ses créations d’une profonde humanité, conjuguées à son talent reconnu mondialement, ont fait de lui un maître pour toute une génération de jeunes chorégraphes.

C'est sa rencontre avec Jeanne Renaud qui a conduit Jean-Pierre Perreault à la danse, au moment où madame Renaud s'apprêtait à fonder le Groupe de la Place Royale. Aussitôt, les événements s'enchaînent : il reçoit sa formation à l'école du Groupe et y danse à partir de 1967. En 1971, il devient codirecteur artistique de la compagnie, avec Peter Boneham. Durant les dix années suivantes, il signera plus d’une vingtaine d’œuvres pour la compagnie, dont plusieurs sont présentées en tournée, tant en Europe qu’au Canada, aux États-Unis et au Mexique.

En 1981, il quitte le Groupe et poursuit sa carrière en tant que chorégraphe indépendant et professeur invité au Canada et en Europe. De retour à Montréal en 1984, année de formation de sa compagnie, la Fondation Jean-Pierre-Perreault, il se joint au Département de danse de l’Université du Québec à Montréal, où il enseignera jusqu’en 1991. Tout en continuant sa création au sein de sa compagnie, de même que pour le Ballet Cullberg de Suède et le Ballet national du Canada, Jean-Pierre Perreault se consacrera à la réalisation d’un grand rêve qui se concrétisera par l’inauguration, en mars 2001, de l’Espace chorégraphique de la Fondation Jean-Pierre-Perreault.

Les créations du chorégraphe ont révolutionné l’univers de la danse. Qu’il s’agisse de Nuit, La Vita, Les années de pèlerinage, Eironos, Joe, Flykt, l’accueil du public a toujours été aussi chaleureux. Loin de se cantonner dans les domaines de la forme pure ou de transformer les danseurs en athlètes ou en virtuoses de l’espace, il a touché aux questions fondamentales de l’être et de la société. Pour lui, l’artiste avait une responsabilité face à la société et il devait regarder le monde à la fois d’un point de vue esthétique, moral et politique. Tout art exprime des idées.

Le 4 décembre 2002, date du décès de Jean-Pierre Perreault, s’achevait prématurément le parcours unique de cet artiste. Deux ouvrages lui ont été consacrés : Jean-Pierre Perreault, Chorégraphe, et Jean-Pierre Perreault : Regard pluriel. Le chorégraphe s’était vu décerner le Prix du Gouverneur général du Canada (2002); le Grand Prix d’excellence artistique du Conseil des arts de la Communauté urbaine de Montréal (2000); le prix Chalmers d’excellence en chorégraphie (1996) et le prix Chalmers de chorégraphie (1990), du Conseil des arts de l’Ontario. La Fondation Jean-Pierre-Perreault a reçu à deux reprises le Grand Prix de la danse, du Conseil des arts de la Communauté urbaine de Montréal (1993 et 1991).

Le 6 juin 2004, Festival Danse Canada présentait en avant-première le film Le petit Jean-Pierre, le grand Perreault, réalisé par Paule Baillargeon et coproduit par Amerimage-Spectra et l’Office national du film du Canada.

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