Richard G. Gervais demeurera un exemple de mécénat culturel privé. À une époque où le milieu des affaires s’investissait peu dans le monde de la culture, il aura été un pionnier dans l’allocation de dons d’entreprise aux organismes culturels. Sa vie durant, il aura prodigué son encouragement à la culture, participant à la vie associative de divers organismes.
M. Gervais est né à Montréal, au milieu de la Seconde Guerre mondiale. En 1967, au sein du gouvernement Pearson, il aura été adjoint du ministre de la Main-d’œuvre et de l’Immigration. De 1968 à 1975, dans le gouvernement Trudeau, ce diplômé de sciences politiques occupa des postes clés : adjoint politique pendant près de quatre ans auprès du ministre des Affaires étrangères, adjoint exécutif du Comité spécial mixte du Sénat sur la constitution du Canada, secrétaire exécutif de la Commission Hugessen et secrétaire exécutif de la Commission Ducros. De 1975 à 1982, il occupa, chez Esso, le poste de directeur aux affaires extérieures, puis, en 1981, le poste de vice-président de PIR, l’une des plus importantes sociétés de relations publiques de l’époque. Après avoir lancé, en 1985, GGA Communications, il fonda avec ses associés, 25 ans plus tard, Wagram, cabinet-conseil en affaires publiques, cabinet dont il assura la présidence durant plusieurs années.
Alors qu’il était à l’emploi d’Esso, M. Gervais avait redirigé les dons de l’entreprise – alors la plus importante au pays – vers la politique, les arts et la culture et il fut personnellement responsable d’une foule d’initiatives innovantes.
À titre individuel, Richard G. Gervais fut président du Théâtre du Nouveau Monde, puis des Ballets Jazz de Montréal, ainsi que membre du conseil d’administration d’une série d’organismes à vocation culturelle. Il fut également sociétaire et donateur émérite du Musée des beaux-arts de Montréal, partenaire du Musée McCord et ambassadeur de la Biennale d’art contemporain.
Collectionneur passionné, M. Gervais avait constitué, en 40 ans, l’une des plus importantes collections privées de pièces liées à l’histoire du Québec. En octobre 2007, il légua à l’Assemblée nationale cette vaste collection mettant en relief l’histoire politique, militaire et religieuse du Québec depuis 1875.
En 2007, on lui décerna la Médaille d’honneur de l’Assemblée nationale et, deux ans plus tard, la République de Maurice le décora de l’insigne de grand officier de l’Ordre de l’Étoile et de la Clé de l’océan Indien.
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