L'Ordre national du Québec - Honneur au peuple du Québec - La plus haute distinction décernée par le gouvernement du Québec.

Juliette Huot (1912 – 2001)

Chevalière (1988)

Née à Montréal le 9 à janvier 1912, Madame Juliette Huot débute au théâtre en 1938. Cette année marque également ses débuts à la radio dans le roman «Un homme et son péché» de Claude-Henri Grignon.

En 1939, elle passe au théâtre professionnel dans les «Fridolinades» de Gratien Gélinas qui se poursuivent jusqu'en 1945. Elle est également de la distribution de la pièce «Ti-Coq» du même auteur en 1948. Madame Huot joindra par la suite «Les Variétés Lyriques» sous la direction de Charles Goulet et Lionel Daunais. Elle participera à presque tous les radio-romans. Mentionnons: «Les Velder», «Métropole» de Robert Choquette, «Un simple soldat» de Marcel Dubé et durant huit ans, elle retrouve ses fidèles auditeurs dans le radio-roman «Je vous ai tant aimé» de Jovette Bernier.

La station CKAC de Montréal lui offre la possibilité de participer à une émission quotidienne en direct «Sans cérémonie» qui tient l'antenne pendant quatre ans.

La télévision lui permet une contribution dans les émissions hebdomadaires telles «Cré Basile». «Symphorien» de Marcel Gamache, «Grand-papa» de Janette Bertrand et «Peau de banane» de Guy Fournier. La pièce de Janette Bertrand «Dis-moi le si j'dérange» sollicite un jeu de scène de deux heures qu'elle interprète en solo.

Cordon bleu, Madame Huot a donné «Les recettes de Juliette» à Radio-Canada tous les jours de la semaine pendant cinq ans.

Sa contribution au cinéma mérite d'être soulignée. Il y eut d'abord en 1949 «Le curé de village» de Robert Choquette, «Le rossignol et les cloches» en 1950, les «Plouffe» de Roger Lemelin en 1980, «Les tisserands du pouvoir» de Claude Fournier en 1987 et «Le grand jour» de Michel Tremblay en 1988 tourné pour Radio-Canada. Du même auteur, Madame Huot a interprété à la scène, en 1973, les «Belles-soeurs» qui a connu un grand succès à Paris.

Cinquante ans de carrière ininterrompue ne l'ont pas empêchée de s'impliquer bénévolement en apportant une aide considérable aux Petits Frères des pauvres, particulièrement dans le quartier du Plateau Mont-Royal.

Élue au Conseil de l'Union des artistes en 1940, elle y siégera pendant huit ans. Elle est également co-fondatrice avec Jean Duceppe, Paul Guèvremont et Gérard Delage de la «Caisse de fonds de secours» destinée aux artistes.

Parmi les distinctions qu'elle a reçues, mentionnons le Trophée du Prince Paul Lieven comme meilleure comédienne en 1938. Elle a également été reconnue comme meilleure comédienne au théâtre et à la radio en 1945.

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