L'Ordre national du Québec - Honneur au peuple du Québec - La plus haute distinction décernée par le gouvernement du Québec.

Yves Martin (1929 – 2021)

Officier (2013)

Pendant plus d’un demi-siècle, Yves Martin a participé à l’essor du Québec, et ce, à plusieurs titres : professeur-chercheur en sociologie et en démographie, haut fonctionnaire et conseiller spécial auprès de trois premiers ministres provinciaux.

M. Martin naquit à Lachine en 1929. Après avoir obtenu une maîtrise en sociologie de l’Université Laval (1954), il se rendit à Paris afin de se perfectionner à l’École pratique des hautes études et à l’Institut national d’études démographiques.

Après ses études, il s’est particulièrement illustré dans quatre secteurs, à savoir la sociologie, l’éducation, la politique et les relations internationales.

En ce qui concerne la sociologie, il a favorisé, par ses multiples écrits, l’ancrage des sciences sociales au Québec à l’aube de la Révolution tranquille. Avec quelques collègues de l’Université Laval (où il a enseigné de 1956 à 1964), il fonda, en 1960, la revue Recherches sociographiques. Cette revue, qui existait encore en 2020, s’affirmait comme un carrefour majeur d’échanges axés sur l’analyse et la compréhension de la société québécoise dans toutes ses dimensions.

Dans le secteur éducatif, M. Martin a étroitement participé, dans les années 1960, à la réforme en profondeur du système québécois d’enseignement, jouant tout spécialement un grand rôle dans la mise sur pied du réseau de l’Université du Québec. Il a aussi été le premier recteur laïc de l’Université de Sherbrooke (1975-1981).

Sur le plan politique, il a accédé à d’importantes fonctions gouvernementales, dont celles de président-directeur général de la Régie de l’assurance maladie (1973-1975), puis de directeur général fondateur de l’Institut de recherche en santé et en sécurité du travail (1981-1984). De plus, il a été président d’une commission d’étude relative aux négociations collectives des secteurs public et parapublic (1977-1979), commission qui a déposé, en 1978, le fameux rapport Martin-Bouchard.

En matière de relations internationales, M. Martin a contribué, au milieu des années 1980, à assurer au Québec une place pérenne déterminante au sein des instances de la Francophonie.

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