L'Ordre national du Québec - Honneur au peuple du Québec - La plus haute distinction décernée par le gouvernement du Québec.

Michel Bergeron (1933 – 2021)

Chevalier (2016)

Fervent partisan du dialogue science-société, Michel Bergeron a milité pour une meilleure appropriation de la science par le public et sa diffusion élargie en français. Ce professeur émérite de l’Université de Montréal a contribué à faire de Médecine/Sciences la revue multidisciplinaire numéro un du monde médical francophone. Il était spécialiste de la néphrologie (étude des reins et des pathologies liées). Auteur d’importantes découvertes, il a consacré beaucoup de temps à la recherche en physiologie rénale.

M. Bergeron naquit à Alma en 1933. Il obtint un diplôme de médecine de l’Université Laval (1959) et une maîtrise en médecine expérimentale de l’Université McGill (1964). Vers le milieu des années 1960, il fréquentait, comme stagiaire de recherche, le Centre d’études nucléaires de Saclay.

En 1967, il entreprit, à l’Université de Montréal, un long parcours d’enseignant, qui s’est achevé, en 2006, avec, dans l’intervalle, le directorat du Département de physiologie (1986-1993). Mais il concentrait son attention sur la physiologie du rein. Vite amené à diriger un laboratoire, il s’intéressait plus particulièrement aux tubulopathies (maladies caractérisées par une atteinte des tubules rénaux), responsables d’affections congénitales et acquises. Sous sa houlette, un grand nombre d’étudiants et étudiantes, sans compter d’assistants et assistantes, se sont penchés, en ce qui concerne les cellules épithéliales, sur le transport des acides aminés ainsi que sur les relations entre l’ultrastructure cellulaire et sa fonction. Les efforts de recherche de M. Bergeron ont porté leurs fruits, pour aboutir notamment à de nouveaux concepts qui touchaient à l’organisation tridimensionnelle du réticulum endoplasmique des cellules épithéliales, à la compartimentation intracellulaire, au transport cellulaire et à la morpho-fonctionnalité des organites. Ajoutons à cela que M. Bergeron a élaboré de savantes techniques histochimiques d’étude de la cellule.

Par ailleurs, ce grand conférencier international s’employait à ce que la science soit un véritable moteur du développement humain. Il croyait que toute personne devait s’approprier la science dans sa langue et sa culture. Sur quatre décennies, il a milité au sein d’Interciencia, un groupe qui fédère, en Amérique, les associations pour l’avancement des sciences. Il a été amené, tout naturellement, à présider Interciencia pendant plusieurs années.

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