L'Ordre national du Québec - Honneur au peuple du Québec - La plus haute distinction décernée par le gouvernement du Québec.

Paul Gérin-Lajoie (1920 – 2018)

Grand officier (1998)

Officier (1987)

Paul Gérin-Lajoie était l’artisan principal des grandes transformations apportées au système éducatif du Québec dans les années 1960. Il a laissé son nom à la doctrine qui a fixé durablement, à partir de 1965, les fondements de la politique internationale du Québec par le prolongement des compétences intérieures de la province hors du Canada.

M. Gérin-Lajoie naquit à Montréal en 1920. Après avoir fréquenté le collège Brébeuf, à Montréal, il fit des études de droit à l’Université de Montréal. Il fut admis au Barreau du Québec en 1943. Deux ans plus tard, il se rendit, à titre de boursier Rhodes, en Angleterre, à l’Université d’Oxford, un établissement qui lui a décerné un doctorat en droit constitutionnel en 1948.

Il commença sa vie professionnelle par l’exercice de la profession juridique, pour ensuite se consacrer à la chose publique.

À l’élection provinciale générale de 1956 et à l’élection provinciale partielle de 1957, il se présenta dans la circonscription de Vaudreuil-Soulanges en tant que candidat libéral. Défait à la direction du Parti libéral du Québec, en 1958, il fut élu député libéral dans Vaudreuil-Soulanges, en 1960, puis réélu en 1962 et en 1966. Dans le cabinet de Jean Lesage, il fut successivement ministre de la Jeunesse (de juillet 1960 à mai 1964) et ministre de l’Éducation (de mai 1964 à juillet 1966). Il obtint le tout nouveau portefeuille du ministère de l’Éducation, non sans hasard, ayant lutté contre les ecclésiastiques et certains membres de son parti politique qui s’opposaient à la création d’un grand organe étatique voué à l’enseignement ou à l’instruction publique. Il put ainsi donner vie aux propositions du rapport de la commission Parent, publié en 1963-1964; il se lança dans une réforme profonde du système éducatif, qui relevait, jusqu’alors, essentiellement du clergé, et il mit en place une administration laïque et centralisée qui mettait l’accent sur les études postsecondaires. En juin 1969, il quitta l’Assemblée nationale.

De 1970 à 1977, il présida l’Agence canadienne de développement international, une agence fédérale fondée en 1968 en remplacement du Bureau de l’aide extérieure. De 1978 à 1986, il dirigea Projecto international. De 1981 à 1985, il fut directeur général de la Société du Vieux-Port de Montréal.

En 1987, M. Gérin-Lajoie se mit à assurer la présidence active de la Fondation Paul Gérin-Lajoie, un organisme philanthropique qu’il avait créé, dix ans plus tôt, en vue d’alphabétiser les enfants dans les pays francophones les plus pauvres.

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