L'Ordre national du Québec - Honneur au peuple du Québec - La plus haute distinction décernée par le gouvernement du Québec.

Marcel Dubé (1930 – 2016)

Officier (1993)

Marcel Dubé a marqué le théâtre d’ici par une succession de grandes pièces ayant, au cours des années 1950 et 1960, exercé une influence indéniable et suscité l'intérêt de la critique bien au-delà des frontières du Québec. Son œuvre de dramaturge témoigne de l'évolution de la société québécoise à une époque où tout était remis en question. Dans un premier temps, elle lève posément le voile sur la pauvreté, les problèmes familiaux, le divorce et l’émancipation de la femme, sujets tabous à l’époque. Dans un second temps, elle délaisse le milieu ouvrier pour s’intéresser surtout à la bourgeoisie.

M. Dubé naquit à Montréal en 1930. Pendant huit ans (1943-1951), il étudia au collège Sainte-Marie, que jouxtait la salle du Gesù, où il monta sur les planches en tant qu’amateur. Il s'inscrivit ensuite en lettres à l'Université de Montréal. En 1953, il quitta, comme boursier de l’État, le Québec pour fréquenter les écoles d’art dramatique de Paris.

C’est en 1950, avec des amis, dont Raymond Lévesque, C.Q., et Monique Miller, G.O.Q., qu’il monta la troupe La Jeune Scène. En 1951, il écrivit la toute première pièce de la troupe. En 1953, sa troisième pièce, Zone, connut un solide succès. Puis, en 1957, Un simple soldat vint asseoir sa réputation de dramaturge, qui allait être affermie notamment par Le temps des lilas (1958), Les beaux dimanches (1965) et Au retour des oies blanches (1966).

Parallèlement au théâtre, M. Dubé se fit scénariste auprès de l'Office national du film. Il fut aussi auteur de trois téléromans (La côte de sable [1960-1962], De 9 à 5 [1963-1966], La vie promise [1980-1982]) pour Radio-Canada, qui contribua par ailleurs à le faire connaître avec une vingtaine de téléthéâtres (Le monde de Marcel Dubé).

En 1990, il signa son premier téléfilm, et dix ans plus tard, son premier roman.

Au reste, M. Dubé fut secrétaire, puis président par intérim du tout nouveau Conseil de la langue française (1977-1980), cofondateur et directeur général du Secrétariat permanent des peuples francophones (1980-1982) ainsi que secrétaire adjoint à la Francophonie canadienne pour l’État québécois (à partir de 1995).

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