Mon cher Benoît, si tu permets…
Natif de Québec, tu as fait tes études en droit à Québec et à Ottawa, avant d’obtenir deux doctorats d’universités françaises.
D’abord avocat et conseiller juridique dans l’administration fédérale, tu as été professeur et doyen de la Faculté de droit de l’Université d’Ottawa.
Élu député de Chapleau en 1998, tu deviens ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes et Affaires autochtones, en 2003. Tu seras membre du Conseil des ministres — alors que nous nous sommes côtoyés — jusqu’à ton retrait de la politique, en 2008.
L’une de tes réalisations marquantes est la négociation de l’Entente Québec-Ottawa sur le financement en matière santé de 2004, la première à reconnaître spécifiquement la notion de « fédéralisme asymétrique »; en d’autres mots, le droit pour le Québec de faire les choses à sa manière, selon le principe qu’une fédération est précisément un système permettant la diversité dans les façons de faire.
Ton travail a aussi été déterminant dans la démonstration et la résolution du déséquilibre fiscal au milieu des années 2000. Défenseur du Québec, de son action internationale et de la langue française, on te doit aussi la création du Centre de la francophonie des Amériques.
Ayant renoué avec l’enseignement et la pratique privée, tu maintiens des interventions sporadiques dans le débat public; je te sais notamment très attaché à la préservation du poids du Québec dans les institutions fédérales.
Ton legs est celui de l’affirmation et de la spécificité du Québec dans le cadre constitutionnel canadien.
Benoît Pelletier, au nom du peuple du Québec, je vous fais officier de l’Ordre national du Québec.
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