Vous avez une maîtrise en mathématiques et un doctorat en économie.
Vous avez enseigné l’économétrie, la macroéconomie, la politique économique et le commerce international à l’Université Laval, à l’Université de Montréal et à l’UQAM.
Vous êtes chercheur associé à l’Institut C.D. Howe et au Centre interuniversitaire sur le risque, les politiques économiques et l’emploi. Vous êtes aussi chroniqueur économique au magazine L’Actualité. Vous avez rédigé ou corédigé des dizaines d’articles et ouvrages et avez occupé des fonctions éditoriales dans plusieurs revues scientifiques au Québec et au Canada. On ne compte plus les organismes et institutions qui ont fait appel à vous : ministères, groupes de travail, sociétés d’État, associations diverses, entreprises…
Vous avez été un homme de changement social. Vous êtes de ceux, par exemple, qui ont alerté l’opinion publique sur les coûts économiques et sociaux du décrochage scolaire. Vous êtes aussi un homme de justice sociale. Vous avez ainsi milité pour que les assistés sociaux aient accès aux mêmes avantages que les autres travailleurs, qu’il s’agisse de garderies ou d’allocations familiales. C’était pour vous le seul moyen de les aider à s’extirper de la pauvreté, et les chiffres vous ont donné raison : sur la période de 96 à 2013, le nombre de familles monoparentales dépendantes de l’aide sociale a été réduit de moitié.
Vous êtes un grand économiste, mais votre œuvre — le mot n’est pas trop fort — en est aussi une d’éducation populaire.
Pierre Fortin, au nom du peuple du Québec, je vous fais chevalier de l’Ordre national du Québec.
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