L'Ordre national du Québec - Honneur au peuple du Québec - La plus haute distinction décernée par le gouvernement du Québec.

George Karpati (1934 – 2009)

Chevalier (2005)

George Karpati était un éminent neurologue. Cette sommité mondiale des maladies neuromusculaires s’est démarquée, sur les plans diagnostique et thérapeutique, en ce qui concerne les dystrophies musculaires, notamment la myopathie de Duchenne.

Le Dr Karpati naquit à Debrecen, en Hongrie, en 1934. Diplômé en médecine de l’Université Dalhousie (1960), il vint se perfectionner à l’Institut neurologique de Montréal, rattaché à l’Université McGill, puis il partit étudier comme boursier, en 1965, aux National Institutes of Health des États-Unis.

En 1967, il intégra l’Institut neurologique de Montréal et y créa le groupe de recherche neuromusculaire. Ce dernier, sous sa direction, n’a cessé de prendre de l’expansion, jusqu’à figurer parmi les plus importants et réputés organismes du genre au monde. De 1986 à sa mort, survenue en 2009, le Dr Karpati était professeur titulaire de la Chaire Izaak Walton Killam de neurologie.

Le chercheur a établi que, d’une part, la dystrophine était absente chez les sujets atteints de la myopathie de Duchenne et que, d’autre part, elle était présente chez les personnes normales, et ce, dans la partie intérieure de la surface ou membrane limitante des fibres musculaires. Par la suite, il a mis au point une technique de génothérapie sur les muscles squelettiques afin de pallier les carences en dystrophine. Cela l’a amené à constituer une solide équipe pluridisciplinaire spécialisée dans la conception de thérapies géniques destinées à soigner les maladies neuromusculaires.

Les activités de recherche du Dr Karpati l’ont conduit à produire un large éventail d’études fondamentales et cliniques sur les troubles neuromusculaires et neurologiques. À cet égard, ses travaux ont fait appel à une multiplicité de moyens empruntés aux sciences physicochimiques et biologiques.

Par ailleurs, au cours de sa carrière, le Dr Karpati s’efforçait constamment d’accroître la formation en neurologie chez les médecins généralistes et de famille.