L'Ordre national du Québec - Honneur au peuple du Québec - La plus haute distinction décernée par le gouvernement du Québec.

Paul Tréguer

Officier (2015)

Paul Tréguer a grandement favorisé l'essor des sciences de la mer. Son influence de chercheur universitaire a permis de fédérer les expertises de ce secteur du savoir. Il a, en effet, contribué à mettre en place des réseaux pluridisciplinaires nationaux, européens et internationaux voués à accroître la connaissance des océans. Il est, de plus, à l’origine de la création, à Brest, de l’IUEM (Institut universitaire européen de la mer) et de l’Europôle Mer.

M. Tréguer est né à Brest, en France, en 1942. Il est titulaire d’un diplôme (1965) d’ingénieur de l’École nationale supérieure de chimie de Rennes, d’un diplôme (1966) en gestion de l’Institut d’administration des entreprises de Rennes et d’un doctorat (1976) en océanographie (1976) de l’Université de Bretagne occidentale.

C’est en 1967 qu’il rejoint, définitivement, l’Université de Bretagne occidentale où plusieurs enseignants-chercheurs du Département de chimie s’affairent à lancer l’océanographie chimique. Autodidacte en puissance, il bénéficie, à Brest, des enseignements de divers spécialistes sur les aspects physique, chimique et biologique du domaine. Il monte ses propres équipes de recherche et participe à de nombreux programmes internationaux, parfois en position de leader, notamment comme directeur scientifique.

De 1970 à 2005, M. Tréguer prend part à 18 campagnes hauturières à bord de navires français et étrangers, dans les océans Atlantique, Indien, Pacifique et Antarctique.

Par son approche de recherche résolument interdisciplinaire, Paul Tréguer permet de faire éclore une nouvelle discipline : la biogéochimie marine. Il vient propulser au premier plan le silicium, élément trop longtemps négligé ou méconnu bien qu’indispensable à la production des diatomées – microalgues siliceuses qui contribuent, d’une part, à plus de 50 % du transport de matière carbonée vers l’océan profond et les abysses et, d’autre part, à 25 % de l’apport d’oxygène atmosphérique. On lui doit de précieuses estimations (originales et actualisées) de la production planétaire de silice biogénique marine. On lui est aussi redevable d’une compréhension approfondie du cycle du silicium dans les océans, sous l’angle de leur réponse au réchauffement du globe.

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