L'Ordre national du Québec - Honneur au peuple du Québec - La plus haute distinction décernée par le gouvernement du Québec.

La Journée internationale des travailleurs

En 1818 voyait le jour le premier syndicat connu au Québec : la Société amicale des charpentiers et menuisiers de Montréal. Deux cents ans plus tard, il convient de souligner le chemin parcouru dans le monde du travail, grâce, notamment, à des personnes qui ont été décorées de l’Ordre national du Québec.

On citera, entre autres, les six suivantes, à l’occasion du Premier Mai, journée internationale de lutte des travailleuses et des travailleurs.

Léa Roback, C.Q. (1903-2000)

En 1937, Mme Roback jouait un rôle majeur dans la « grève des midinettes », alors que cinq mille travailleuses de la confection de Montréal manifestaient dans la rue. La grève a duré trois semaines, et les ouvrières ont obtenu la reconnaissance de leur syndicat ainsi que de meilleures conditions de travail, dont la semaine de 44 heures et une augmentation de salaire substantielle (le salaire hebdomadaire est passé de 11 $ à 16 $).

Pour en savoir davantage sur Mme Roback, consultez le livre Entretiens avec Madeleine Parent et Léa Roback (2005), diffusé par les Éditions du remue-ménage.

Louis Laberge, O.Q. (1924-2002)

M. Laberge fut, de 1965 à 1991, président de la Fédération des travailleurs du Québec (rebaptisée, en 1985, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec). À ce titre, il a participé à plusieurs grandes luttes syndicales. Au cours de sa longue carrière, il a notamment fait partie du conseil d’administration de la Caisse de dépôt et placement du Québec, du Conseil consultatif du travail et de la main-d’œuvre, de la Commission de la santé et de la sécurité du travail et du Fonds de solidarité des travailleurs du Québec, appelée à présent le Fonds de solidarité FTQ.

Pour en savoir davantage sur M. Laberge, consultez le livre biographique Louis Laberge – le syndicalisme, c’est ma vie, paru en 1992 chez Québec Amérique.

Fernand Daoust, C.Q.

M. Daoust a occupé, de 1970 à 1991, le poste de secrétaire général de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec, puis, de 1991 à 1993, celui de président. Lors de la création du Fonds de solidarité des travailleurs du Québec, en juin 1983, il en est devenu le premier secrétaire, fonction qu’il a tenue jusqu’en 1994, avant de succéder à Louis Laberge, à la tête du conseil d’administration de l’organisme.

Assez tôt dans son parcours professionnel, M. Daoust s’est fait un ardent défenseur de la langue française au sein du mouvement syndical québécois.

Léopold Beaulieu, C.Q.

En 1971, M. Beaulieu a participé, au sein de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), à la fondation de la Caisse d’économie des travailleurs réunis de Québec et il en est devenu le directeur général, pour cinq ans. Dans les années 2000, après deux fusions, cette dernière est devenue l’importante Caisse d’économie solidaire Desjardins.

De 1976 à 1996, M. Beaulieu était trésorier de la CSN. En 1996, il a impulsé Fondaction CSN. Depuis lors, il en est le PDG.

Pour en savoir davantage sur M. Beaulieu, consultez la biographie en deux tomes, qui est parue sous le titre Fernand Daoust chez M Éditeur. Le premier tome (2015) a pour sous-titre Jeune militant syndical, nationaliste et socialiste, 1926-1964; le second tome (2016), Bâtisseur de la FTQ, 1964-1993.

Clément Richard, O.Q.

En 1975 naissait l’Association des gens de l'air du Québec. M. Richard, en sa qualité d'avocat, l’a représentée comme procureur, en 1975 et 1976, au moment même où s’amorçait la « bataille du français dans l’air ». Ce combat laborieux s’est soldé par la possibilité, pour les pilotes et contrôleurs, de s’exprimer en français dans le ciel québécois et dans l’espace aérien de la région d’Ottawa.

Depuis six ans déjà, M. Richard est membre du Conseil de l’Ordre national du Québec, qu’il a par ailleurs présidé.

Maria Labrecque Duchesneau, C.Q.

On doit à Maria Labrecque Duchesneau d’avoir déployé une structure d’intervention psychosociale venant contrer les taux de dépression et de suicide en milieu agricole.

C’est elle qui est la fondatrice d’Au cœur des familles agricoles (ACFA). Cet organisme d’aide et de référence, lancé en Montérégie, en 2003, a atteint une portée provinciale sous la houlette de Mme Labrecque Duchesneau. En 2016, celle-ci a pris sa retraite. ACFA était alors un véritable réseau d’entraide s’adressant aux hommes et aux femmes de la production animale et végétale. Grâce à sa pertinence, ACFA amène une santé globale bien meilleure dans les foyers ruraux.

Online as of: May 1, 2018