Grand artisan du dialogue interreligieux et interculturel, Jacques Langlais s’était inspiré de Jules Monchanin, un séculier français qui avait tendu les bras du christianisme vers l’hindouisme. On lui doit la création, en 1963, du Centre Monchanin. Ce dernier est devenu, en 1990, l’Institut interculturel de Montréal et était alors déjà un lieu de rencontre, de réflexion, de recherche et d’information sur les religions du monde.
Né à Québec, en 1921, le père Langlais a grandi à Rivière-Bleue. Il a fait ses classes à Montréal, dans la congrégation de Sainte-Croix, où il fut ordonné en 1946. Bien des années après, il a fréquenté l’Institut d’ethnologie et de sociologie religieuse de Paris, ainsi que l’Institute of Islamic Studies de l’Université McGill. Puis il a effectué un voyage d’études marquant en Inde et au Pakistan. Dans la décennie 1970, il a obtenu une maîtrise et un doctorat en sciences religieuses de l’Université McMaster.
De 1963 à 1970, il était directeur fondateur du Centre Monchanin. De 1978 à 1995, il animait Les amis du Centre Monchanin, un groupement dont la mise sur pied remontait à 1976.
De 1972 à 1984, il enseignait les sciences et la philosophie des religions au collégial et à l’université.
En 1980, il introduisit, à Montréal, le collectif Religions pour la paix au Québec. De 1994 à 1997, il présidait le secteur canadien de cet organisme international.
En 1987, il cofonda l’Institut québécois sur la culture juive. Deux ans plus tard, il participa au lancement d’un forum destiné à rapprocher la population juive de Montréal et les Québécoises et Québécois de souche : Dialogue Saint-Urbain.
Au fil des ans, Jacques Langlais a présidé la Société canadienne pour l’étude de la religion, a collaboré à quelques revues spécialisées et a publié une petite dizaine d’ouvrages, notamment comme coauteur, dont Nations autochtones en Amérique du Nord (1983), Juifs et Québécois : 200 ans d’histoire commune (1986) et Le Québec de demain et les communautés culturelles (1990).
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