L'Ordre national du Québec - Honneur au peuple du Québec - La plus haute distinction décernée par le gouvernement du Québec.

Azilda Marchand (1918 – 2010)

Chevalière (1985)

Conférencière et auteure d’articles de revues et de l’ouvrage La petite histoire de l’Ange-Gardien, notamment, Azilda Marchand a consacré toute sa vie à la cause de l’éducation, particulièrement à celle des femmes.

Enseignante au début de sa carrière puis animatrice dans les mouvements sociaux, elle se définissait comme féministe. Elle a travaillé dans l’enseignement au primaire, au secondaire et auprès des adultes.

Pionnière de l’engagement social féminin au Québec, l’action de madame Marchand s’est d’abord traduite dans le diocèse de Saint-Hyacinthe, où elle a été fondatrice de la Jeunesse agricole catholique féminine, en 1937. Elle a été, par la suite, présidente de l’Union catholique des femmes rurales et co-fondatrice, en 1966, de l’Association féminine de l’éducation et de l’action sociale (Afeas), dont elle a assumé la présidence générale de 1970 à 1975.

À ce titre, elle a sillonné le Québec pour animer des sessions qui invitaient les femmes à s’engager publiquement. En 1974, elle a été l’initiatrice de la recherche « La femme collaboratrice dans une entreprise familiale ». En 1967, elle a représenté l’Afeas au Congrès de l’union mondiale des organismes féminins catholiques à Rome et, en 1975, à Mexico, pour l’Année internationale de la femme. De 1974 à 1980, elle a représenté l’Afeas comme membre de la délégation canadienne de l’UNESCO.

Durant son mandat au Conseil du statut de la femme, de 1975 à 1980, madame Marchand a participé aux travaux de la Politique d’ensemble Pour les Québécoises : égalité et indépendance.

Elle a également siégé comme membre du Conseil supérieur de l’éducation de 1972 à 1985, comme présidente de la Commission de l’enseignement collégial et comme membre de la Commission de l’enseignement supérieur.

Madame Marchand a reçu plusieurs décorations, dont le Prix du Gouverneur général en commémoration de l’affaire « personne », en 1984, pour ses efforts en vue d’améliorer le statut de la femme au Canada. En 1985, elle a été admise au sein de l’Ordre du Canada. Finalement, elle a reçu, en 1987, un doctorat honorifique en travail social de l’Université de Sherbrooke.