L'Ordre national du Québec - Honneur au peuple du Québec - La plus haute distinction décernée par le gouvernement du Québec.

Gaston Miron (1928 – 1996)

Officier (1996)

Né à Sainte-Agathe-des-Monts en 1928, Gaston Miron est l'un des grands poètes contemporains du Québec. Il a joué un rôle de premier plan dans l'édition québécoise, étant cofondateur des éditions de L’Hexagone, qu'il a dirigées de 1953 à 1983. Il s'est employé, depuis plus de trente ans, à faire connaître notre littérature, histoire et corpus, par des tournées de conférences dans les universités d'Europe et des Amériques, par des lectures de poèmes et des prestations dans nombre de pays lors de colloques ou de rencontres littéraires avec divers publics.

Ses poèmes, dispersés dans des plaquettes, des revues et des journaux, ou diffusés par la récitation, ont été rassemblés et publiés en 1970 sous le titre de L'Homme rapaillé; ils sont régulièrement réédités, chaque fois revus et augmentés. Traduite en plusieurs langues et figurant dans des anthologies québécoises, françaises et étrangères, cette oeuvre est reconnue internationalement. Jacques Brault, André Vachon, Eugène Roberto, Pierre Nepveu et Claude Filteau lui ont consacré d'importantes études.

Gaston Miron a aussi publié des essais et des anthologies, parmi lesquels: Les signes de l'identité (1983), À bout portant, lettres à Claude Haeffely (1989), Écrivains contemporains du Québec, en collaboration avec Lise Gauvin (1989), Les grands textes indépendantistes, en collaboration avec Andrée Ferretti (1992). Par ailleurs, il a fait l'objet de plusieurs films et vidéocassettes, notamment : Gaston Miron, par Roger Frappier (1971); Profession écrivain : Gaston Miron, le haut-parleur, par Claude Godbout (1983); Gaston Miron (les outils du poète), par André Gladu (1994).

Son oeuvre, qui affirme, à travers la dépossession et la résistance, la liberté et l'universalité d'une langue, d'une culture et d'une collectivité nationale, a été couronnée d'une dizaine de prix, dont Études françaises (1970), Duvernay (1978), Guillaume-Apollinaire (Paris, 1981), Athanase-David (1983) et Molson du Conseil des arts du Canada (1985). Pour la qualité et le rayonnement de sa poésie, pour son activité d'éditeur et d'animateur culturel, pour son engagement en faveur du Québec, il a reçu de nombreuses distinctions, entre autres : la médaille de l'Académie des lettres du Québec, les insignes de l'Ordre des Francophones d'Amérique, les insignes de Commandeur des arts et des lettres de la République française. En 1995, l'Université de Montréal lui a décerné un doctorat honoris causa.

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