Vous êtes né à Pont-Rouge. Vous détenez un baccalauréat en aéronautique du Rensselear Polytechnic Institute de Troy, dans l’État de New York, que vous avez complété tout en jouant au hockey.
Vous avez joué dans la Ligue nationale de hockey pendant douze saisons; d’abord avec les « méchants » Bruins de Boston, puis Washington, Buffalo, Ottawa, Phoenix. Et vous avez terminé votre carrière avec les Canadiens avec qui vous avez joué trois saisons, de 2001 à 2004. Vous avez aussi une médaille d’argent que vous avez remportée avec l’équipe du Canada aux Jeux olympiques d’Albertville, en 1992.
En 2006, au retour d’une expédition de ski de fond dans les monts Torngat, vous vous arrêtez à Kuujjuaq. Vous êtes sidéré par ce que vous voyez : des enfants qui jouent au hockey dans la rue à 2 heures du matin sans surveillance, préférant être là que dans leur maison, où règnent souvent la violence ou la détresse. Vous êtes alors transporté par l’idée de changer les choses. Vous déménagez là-bas; et appuyé par les autorités locales, vous mettez sur pied un programme de développement des jeunes, axé sur le hockey. Vous fixez trois objectifs : combattre le décrochage scolaire qui atteignait 90 %; réprimer les comportements déviants; et favoriser de saines habitudes de vie. L’an dernier, vous avez créé Hockey Nunavik, pour que des jeunes de votre programme puissent représenter leur territoire dans des compétitions nationales ou internationales. Votre programme rejoint aujourd’hui 700 jeunes Inuits, répartis dans quatorze villages et dix-sept écoles; et son impact a amélioré la vie de communautés entières. Le succès est tel que le gouvernement fédéral souhaite l’étendre ailleurs dans le Grand Nord canadien.
Ce don héroïque de vous-même force l’admiration.
Joé Juneau, au nom du peuple du Québec, je vous fais chevalier de l’Ordre national du Québec.
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